Pendant que le Canada célébrait
Le 1er juillet est l’occasion de célébrer le Canada depuis des décennies. Pendant ce temps, une “machine brutale” arrachait les enfants autochtones à leur famille, à leur mode de vie, à leur culture et à leur identité. Au Québec, 12 pensionnats et foyers fédéraux, fréquentés par des enfants inuits et des Premières Nations ont été ouverts entre 1937 et 1991. Le gouvernement canadien a financé ces pensionnats ici comme ailleurs au Canada; ce sont plus de 150 000 enfants autochtones séparés de force de leur parents.
Ce qui a changé
Plusieurs aînés des communautés autochtones ont déjà témoigné devant des commissions. Ils ont raconté avec force et détails. Là, ce qui a changé, c’est la récente découverte d’un cruel passé du Canada. Les corps anonymes rétabliront la vérité.
Hommage et réflexion
La Fête du Canada, en particulier celle de cette année, se doit d’être un moment de recueillement et de réveil collectif, l’occasion de rendre hommage aux enfants autochtones forcés d’aller dans ces pensionnats et, pour plusieurs, décédés dans des circonstances tragiques. Que ce 1er juillet 2021 soit une occasion pour que le gouvernement du Canada engage une véritable réflexion, une réelle réconciliation, en commençant par la vérité sur ce passé et par des gestes concrets de réparation; des gestes de réconciliation, par exemple celui de réformer l’abjecte Loi sur les Indiens, loi pour assimiler et éradiquer les cultures des Premières Nations. Des mesures concrètes doivent être prises pour rétablir la justice.