Des questions
Améliorer le service de transport collectif afin de mieux desservir la pointe est et le nord-est de Montréal est nécessaire. Le REM de l’Est répond à de réels besoins. Cependant, le projet tel que présenté par la Caisse de dépôt et de placement du Québec (CDPQ) et sa filiale CPDQ-Infra avec, entre autres, des piliers de soutien en hauteur, va défigurer et dévaloriser le centre-ville de Montréal. Est-il possible d’éviter que le REM de l’Est passe sur le boulevard René-Lévesque? Y a-t-il d’autres solutions que celles proposées par la CDPQ? Le REM de l’Est va-t-il cannibaliser le prolongement de la ligne bleue du métro vers Anjou? De plus, le REM tel que proposé menace la coupe d’une quarantaine d’arbres dans le parc Morgan.
Constats
Force est de constater que le tracé et l’aspect du REM de l’Est causent plusieurs interrogations et de vives inquiétudes. Pourtant, la CPDQ se montre inflexible. Faut-il le rappeler, la CPDQ n’est pas un organisme chargé d’encadrer le transport collectif. Dans le projet du REM, et ici du REM de l’Est, la CPDQ-Infra est la promotrice qui fait accepter son projet par le gouvernement caquiste. Le projet actuel n’est pas du tout intéressant, ni esthétiquement, ni d’un point de vue environnemental, ni d’un point de vue structurant. Le projet du REM de l’Est exige des correctifs importants. La CPDQ doit être transparente, à l’écoute des objections et des solutions proposées, en plus de répondre aux nombreux questionnements des divers groupes et intervenants concernés. Un projet de 10 milliards de dollars annoncés, dont les coûts ont explosé depuis la présentation originale, mérite qu’on y regarde de beaucoup plus près.