Des chiffres éloquents

Près de 500 millions de personnes autochtones vivent dans 90 pays. Représentant 6% de la population mondiale, ils utilisent 22% des terres de la planète. Héritiers de coutumes et de traditions ancestrales, la majorité parlent quelque 7 000 langues vivantes.

Pourtant…

Pourtant, les populations autochtones constituent 18 % des individus les plus marginalisés de la Terre et sont, entre autres choses, touchés de façon disproportionnée par la pauvreté, la discrimination, le manque d’accès à l’eau potable, aux soins de santé, à l’éducation et aux services sanitaires. Ce sont des personnes déjà vulnérables et fragilisées par la COVID-19, qui a exacerbé les inégalités existantes.

Partenaires indispensables

Beaucoup de peuples autochtones sont encore sous l’autorité des gouvernements qui exercent divers contrôles sur leurs terres, leurs ressources, etc. Il semble clair que l’inclusion des peuples autochtones dans les contrats sociaux est essentielle. Ils ont un rôle particulier à jouer et peuvent nous apprendre beaucoup, entre autres, sur la conservation, la préservation et la gestion durable des ressources naturelles. Ils peuvent et doivent être des partenaires indispensables pour aider le monde face aux changements climatiques.

Au Canada

Le gouvernement fédéral doit revoir l’ignoble Loi sur les Indiens, adoptée en 1876, et initialement appelée Loi sur les Sauvages, dont la politique fait en sorte que les membres des Premières Nations sont considérés comme étant “personnes mineures” aux yeux de cette loi. Discriminatoire, et ce, malgré certaines modifications apportées au fil des décennies, le gouvernement canadien n’aura d’autres choix que de réviser cette loi, en collaboration avec les Premières Nations. Quant à nous, individuellement et collectivement, il nous faut reconnaître nos intolérances et nos préjugés entretenus à leur égard afin de pouvoir les éradiquer, et de reconnaître positivement leur identité et leurs modes de vie.